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Le bulletin de salaire est un document essentiel remis chaque mois au salarié. Il détaille l’ensemble des éléments composant sa rémunération ainsi que les différentes cotisations sociales et fiscales. Pourtant, nombreux sont ceux qui ont du mal à le lire ou à en comprendre le contenu. Ce guide a pour objectif de vous aider à décrypter votre fiche de paie, ligne par ligne.
Le bulletin de paie a évolué au fil des décennies. Il est devenu obligatoire en France en 1946 et a connu de nombreuses transformations, notamment en termes de présentation. Depuis 2018, une version dite « simplifiée » est imposée à toutes les entreprises, dans un souci de lisibilité. Et dès janvier 2026, un nouveau modèle intègrera encore plus d’informations, comme le montant net social.
Le bulletin de salaire, également appelé fiche de paie, est un document remis par l’employeur au salarié à chaque versement de rémunération. Il récapitule de façon détaillée les éléments de rémunération et les prélèvements obligatoires liés à une période de travail donnée.
Ce document est obligatoire : selon le Code du travail (article L3243-2), l’employeur doit le délivrer à chaque paie, quel que soit le type de contrat (CDI, CDD, apprentissage…). Il peut être remis en version papier ou, depuis la loi Travail de 2016, sous forme dématérialisée (avec accord du salarié ou à défaut d’opposition).
Comprendre son bulletin de salaire est fondamental pour plusieurs raisons :
Il garantit la transparence entre le salarié et l’employeur.
Il permet de vérifier que la rémunération est bien conforme au contrat et à la convention collective.
Il est souvent exigé pour des démarches administratives : demande de crédit, location, retraite, etc.
Nom, prénom
Numéro de Sécurité sociale
Numéro de matricule RH (interne à l’entreprise)
Poste occupé
Classification et statut (cadre, non-cadre, agent de maîtrise…)
Dénomination sociale
Adresse du siège
Numéro SIRET
Code APE/NAF (secteur d’activité)
Convention collective applicable
Ces informations permettent de rattacher le bulletin au bon contrat de travail.
La rémunération brute est la somme totale avant déductions. Elle comprend :
Le salaire de base
Les heures supplémentaires
Les primes diverses (ancienneté, 13e mois, performance…)
Les avantages en nature (véhicule, logement…)
Les indemnités exonérées (transport, panier repas…)
Chaque ligne du bulletin précise :
Le libellé de l’élément (ex : “Prime d’assiduité”)
Le nombre d’unités (heures, jours, forfaits…)
Le taux appliqué
Le montant total
Le passage du salaire brut au salaire net implique la déduction des cotisations sociales, réparties en deux colonnes :
Part salariale : prélevée sur le salaire brut
Part patronale : versée en supplément par l’employeur
Ces cotisations financent :
La santé
La retraite
Le chômage
Les allocations familiales
Les accidents du travail
La formation professionnelle
Depuis 2018, les libellés sont regroupés par thématiques pour plus de clarté : Santé, Retraite, Chômage, Famille, Autres contributions (CSG, CRDS…)
Bon à savoir : le coût global pour l’entreprise inclut le salaire brut + les cotisations patronales.
cotisation salariale maladie supplémentaire uniquement dans les départements du Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle ;
assurance vieillesse ;
la cotisation de retraite complémentaire (AGIRC-ARRCO) ;
la contribution d’équilibre général (CEG) ;
la contribution d’équilibre technique (CET) uniquement pour les salariés dont les revenus sont supérieurs au plafond de la Sécurité sociale ;
la cotisation APEC (cadres) ;
contribution sociale généralisée (CSG) déductible et non déductible ;
contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).
l’assurance maladie, maternité, invalidité, décès ;
l’assurance vieillesse ;
les allocations familiales ;
les cotisations accidents du travail et maladie professionnelle ;
la contribution au fonds national d’aide au logement (FNAL) ;
le versement mobilité ;
la contribution solidarité autonomie (CSA) ;
la contribution au dialogue social ;
la cotisation AGS ;
la contribution d’assurance chômage ;
la cotisation de retraite complémentaire (AGIRC-ARRCO) ;
la contribution d’équilibre général (CEG) ;
la contribution d’équilibre technique (CET) uniquement pour les salariés dont les revenus sont supérieurs au plafond de la Sécurité sociale ;
la cotisation APEC (cadres) ;
la prévoyance des cadres ;
le forfait social ;
la taxe d’apprentissage ;
la contribution à la formation professionnelle ;
la participation construction (PEEC) pour les entreprises d’au moins 50 salariés ;
la contribution CPF-CDD.
Une fois la déduction des cotisations sociales effectuée, on vient prendre en compte les ajouts en net (non soumis à cotisation). Les cas les plus courants sont par exemple les notes de frais ou les frais de transports.
Bon à savoir : depuis le 1er juillet 2023, l’employeur doit faire figurer sur le bulletin de paie le montant net social. Ce montant correspond au revenu net après déduction de l’ensemble des prélèvements sociaux obligatoires par les organismes sociaux.
Introduit en juillet 2023, le montant net social est un nouveau repère utilisé pour déterminer les droits sociaux comme le RSA ou la prime d’activité. Il figure désormais sur toutes les fiches de paie et doit être reporté dans les déclarations auprès des organismes sociaux.
Le salaire net à payer correspond à ce que le salarié reçoit effectivement sur son compte bancaire, avant impôt sur le revenu.
Depuis 2019, le prélèvement à la source est directement appliqué. L’impôt est donc retiré en amont, selon le taux transmis par l’administration fiscale. Il apparaît dans une ligne dédiée avec :
Le taux d’imposition
Le montant prélevé
Le bulletin de paie affiche le taux du prélèvement à la source (déterminé par l’administration fiscale après la déclaration annuelle de revenus) ainsi que le montant, exprimé en euros, que l’employeur prélève directement pour le compte du Fisc.
À la fin du bulletin, un encadré indique :
Le nombre de congés payés acquis (CP N-1)
Le nombre de congés en cours d’acquisition (CP N)
Les jours pris et le solde restant
Éventuellement les RTT ou autres types de jours de repos
En cas de prise de congés, ceux-ci sont déduits d’abord du solde N-1, puis du N.
Généralement mensuellement, le bulletin de salaire doit être remis au moment du paiement, c’est-à-dire à la même date que le virement du salaire. Certaines entreprises (notamment dans le BTP ou l’intérim) peuvent fonctionner à la quinzaine, voire à la semaine.
Pour déterminer si un bulletin de salaire est correct, vous pouvez suivre ces étapes :
Vérification avec le contrat de travail : Assurez-vous que le salaire de base, les taux horaires, et les heures travaillées mentionnées sur le bulletin correspondent à ce qui est stipulé dans le contrat.
Examen des taux et montants : Comparez les détails des différentes lignes de rémunération (primes, heures supplémentaires) et déductions (cotisations sociales, prélèvement à la source) pour vérifier leur exactitude.
Contrôle des accumulations et des déductions : Vérifiez que les congés payés, les RTT accumulés, et autres bénéfices similaires sont correctement calculés et reportés.
Validation des informations personnelles : Confirmez que vos informations personnelles (nom, adresse, numéro de Sécurité sociale) sont correctes.
Conformité avec les normes légales : Assurez-vous que le bulletin contient toutes les mentions requises par la loi, et qu’il est conforme aux normes en vigueur, notamment en termes de clarté et de présentation.
En cas de doute ou d’incohérence, il est conseillé de contacter le département des ressources humaines ou la paie de votre entreprise pour obtenir des clarifications ou corriger des erreurs éventuelles.
Le brut comprend votre salaire total avant déduction des cotisations sociales. Le net est ce que vous percevez sur votre compte.
Sur un bulletin de paie, certaines informations sont interdites de mention car elles peuvent porter atteinte à la vie privée du salarié ou créer des discriminations. Voici les mentions interdites sur un bulletin de paie :
Opinions politiques, syndicales ou religieuses : Il est interdit d’inclure des informations concernant les affiliations politiques, syndicales ou les croyances religieuses du salarié.
Informations sur des grèves ou sanctions disciplinaires : Les détails concernant la participation à une grève ou des sanctions disciplinaires ne doivent pas figurer sur le bulletin de salaire.
Ainsi, le bulletin de paie doit se concentrer uniquement sur les informations relatives à la rémunération et aux déductions légales sans déborder sur des aspects personnels ou sensibles ne concernant pas directement la paie.
Un nouveau modèle de bulletin de paie sera obligatoire à partir du 1er janvier 2026, dans un souci de simplification et de lisibilité. Il inclura notamment une présentation plus claire des différentes catégories de cotisations et de contributions sociales, du montant net social, et des informations sur les congés.
L’objectif de ce changement est d’aider les salariés à mieux comprendre leur rémunération et les prélèvements associés. Ce nouveau modèle devrait également faciliter l’harmonisation des bulletins de salaire au niveau national et rendre plus aisées les vérifications par les salariés de la conformité de leur rémunération avec les dispositions contractuelles et légales.
Elles peuvent correspondre à des absences, des avances, ou à des saisies sur salaire.
RP peut signifier "Régularisation Périodique" ou être un code propre au logiciel de paie.
Cela dépend du logiciel de paie. Il peut s’agir d’une cotisation retraite, à vérifier avec votre service RH.
Souvent lié au 13e mois ou à une prime exceptionnelle. À vérifier avec votre service RH.
À travers ses articles, Dylan partage son expertise pour accompagner les entreprises et experts-comptables dans le développement de stratégies performantes. Sa créativité et son sens de l’analyse en font un véritable atout pour dynamiser la visibilité et l’impact des projets qu’il pilote.
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